La mort de Jane Birkin m’a fichu un coup, je ne vous raconte pas. J’avais été la voir en concert, il y a deux hivers, dans une petite salle à Meaux, j’étais assis tout près de la scène et j’avais été choqué par sa fragilité. Elle se tenait fermement à son tabouret, elle avançait doucement vers le micro mais ne faisait jamais plus de deux pas. Elle était visiblement fatiguée et malade mais elle assurait quand même. Les larmes me sont montées aux yeux plusieurs fois. J’avais ensuite été voir le documentaire de Charlotte quelques semaines plus tard et puis j’avais commandé l’intégrale en CD’s dédicacée de sa main, l’été dernier, pour boucler la boucle.
Je mentirais si je disais que le décès de Gainsbourg m’avait remué, à l’époque, il était parti dans sa “pire” période physique, émotionnelle et il me dégoutait, depuis une émission avec Catherine Ringer où il avait dépassé les limites pour la centième fois. Il ne représentait pas grand chose pour moi (j’étais en terminale à son décès, je crois) et j’étais bien plus intéressé par Vanessa Paradis pour qui il venait d’écrire que par ses histoires d’enfants de la chance qui n’ont pas connu les transes du shoot et du shit.
Jane Birkin, c’était une certaine idée de l’élégance, de l’humour, de la lucidité et de la folie nécessaire pour traverser une vie et continuer quand même après la mort d’un enfant, je présume. Je l’ai toujours trouvée délicieuse. Elle était venue sur scène à l’Olympia rejoindre Alain Chamfort pour reprendre Baby Lou en duo avec lui, c’était un moment unique.
Sans transition aucune, je vous annonce que je vais devoir désormais réserver cette newsletter aux personnes strictement abonnées à la partie privée. Pour mille raisons trop longues à expliquer ou pour une seule mais qui vous semblera peut-être un peu ironique, je vais réduire ma visibilité en ligne et mon exposition. Je vais tenter de vous expliquer.