Ce que j'ai appris cette semaine
Les jours s’enchaînent à une vitesse, je vous écris de mon samedi matin à 17 degrés dans le salon (ce qui est limite-limite pour écrire sur un clavier pendant des heures mais passons, je ne suis pas en Ukraine non plus) et j’ai déjà oublié que dimanche dernier je suis parti dans l’Est en train, visiter Nancy quelques heures avant de louer une voiture et de m’enfoncer dans les Vosges, après une courte halte au musée de l’image d’Épinal, direction Gérardmer.
Et bien on se les caille, dans les Vosges. Et c’est une belle région qui est bien “restée dans son jus” comme on dit pudiquement des lieux dans lesquels on ne vivrait pas plus d’une semaine. Doux Jésus que les hivers doivent être longs, là-bas. C’est beau, hein. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais je pense qu’il faut être né dans le coin pour aimer y passer le mois de novembre.
En même temps, moi qui vient des Landes, Mont-de-Marsan l’hiver, c’est 36 15 déprime. Je connais un couple d’enseignants du Nord qui avait pour habitude de descendre chaque été six semaines pour les vacances sur la côte, vers Seignosse et qui s’étaient dit “à la retraite, on achète là-bas, tu vas voir chérie, on sera les rois du pétrole…”
Ils ont tenu trois ans, ils sont remontés dans le Nord. Une station balnéaire fermée, en hiver, c’est comme dans la chanson de Francis Cabrel :
C'est le silence qui se remarque le plus
Les volets roulants tous descendus
De l'herbe ancienne dans les bacs à fleurs
Sur les balcons
On doit être hors-saison
Ce qui m’emmène à mon “Né avant la honte du jour” : vu que personne ne me pose les questions musicales que Libération pose le week-end à son invité, je vais me les poser tout seul comme un grand.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
Une K7 à la FNAC de Bordeaux, le premier album de Niagara parce que j’étais fou de “Quand la ville dort”.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique, MP3, autoradio, platine CD, vinyle ?
Spotify ! Je suis abonné payant depuis mon passage chez Universal Music en 2010 quand le patron Pascal Nègre nous avait dit “SPOTIFY ! PAS DEEZER” et j’avais commencé à me payer mon abonnement. J’écoute souvent de la musique en conduisant mais de moins en moins. J’adore en écouter quand je joue à Cities Skylines, sur les baffles de mon ordi.
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
L’intégrale de Jane Birkin dédicacée dans un très joli coffret (et je n’ai pas encore rippé tous les disques depuis trois mois que je l’ai…)
Où préférez-vous écouter de la musique ?
Dans les transports en commun.
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ? Quel genre ?
Jamais, je ne sais pas faire deux choses à la fois mais si j’ai un travail répétitif à effectuer, j’écoute du Bach, ça me détend.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Tous les enfants chantent avec moi, de Mireille Mathieu.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
Revolver des Beatles. Je n’ai jamais aimé cet album, la hype me dépasse, j’aime quelques titres dessus mais je ne l’écoute jamais.
Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?
Un best-of de La Callas.
Y’a-t-il un label ou une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attachée et pourquoi ?
Barclay ! Quand je travaillais pour Universal, je faisais la navette entre les 7 étages d’un label à l’autre et les seuls qui me cassaient les noix, c’était Barclay. Ils se la pétaient à mort avec leurs artistes et ne voulaient jamais collaborer avec nous (la chaîne de TV officielle du groupe). Ça me les rendait attachant. Leçon apprise : pour te faire désirer, refuse tout. Je n’y arrive jamais, bien sûr.
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer comme une oeuvre d’art chez vous ?
Je ne sais pas si ça compte mais j’ai au mur un des 4 portraits du White Album des Beatles en Lego, réalisé par Didi, le fils de Laetitia. Et j’ai choisi… Ringo !
Savez-vous ce que c’est le Drone métal ?
J’ai beau lire cette question depuis des années tous les week-ends, non, toujours pas.
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Les disques sauf si je suis très bien assis en concert, genre en face de la scène et que personne ne se lève devant moi pour danser ce qui arrive rarement.
Votre plus beau souvenir de concert ?
-M- à l’Olympia et Madonna, tournée Rebel Heart, à Berlin. J’ai pleuré quand elle a chanté True Blue au ukulele, tout est remonté, l’adolescence, tout… J’ai adoré ce moment, j’avais 13 ans à nouveau mais rien ne pouvait m’arriver, elle me protégeait.
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound-system ou n’allez-vous jamais en club ?
Je ne vais jamais en club. La dernière fois, c’était il y a 5 ans, une soirée gay, la BLT, au Maxim’s parce que je savais que Patrick Vidal, mon dj préféré, mixait. J’ai commencé à bailler vers 23h15 et je suis revenu vers le vestiaire quand tout le monde arrivait en “gobant des parachutes” ce qui n’a cessé de me faire hausser les sourcils. Je ne prends pas de drogue, ça me dépasse un peu.
Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène mais dont vous adorez les disques et inversement ?
Oasis, dans le temps. Et Indochine, dont je déteste les disques mais qui déchire tout en concert, en chantant faux et mal. Un mystère absolu. Je reste debout pendant deux heures à danser. Je les ai vus dix fois en concert, je pense…
Votre film musical préféré ou votre musique de film préférée ?
Hairspray pour le musical et Nikita par Eric Serra (qui a massacré Goldeneye mais c’est un tout autre sujet).
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans votre vie ?
Starmania…
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
N’importe quel titre de Trois Cafés Gourmands mais surtout celui où Mimi leur sert à boire. J’ai envie de les exiler au bagne à Kourou.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Le dernier Clara Luciani et le dernier Jane Birkin.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
The Libertines.
La chanson ou le morceau qui vous fait toujours pleurer ?
Stay par Rihana.
Bonus track : le titre qui n’existe pas en disque mais que vous adorez regarder sur Youtube :
J’ai honte encore mais c’est toujours Mireille Mathieu en duo génial avec Charles Aznavour. Quel “moment de télé” !
Je vous laisse sur ce proverbe Arménien en vous embrassant fort sur les deux joues, j’ai de grosses actus Livres à venir, ça va vous faire tout drôle mais chut, je garde le mystère.
Celui qui cherche à se venger est comme la mouche qui se cogne contre la vitre sans voir que la porte est ouverte.
PS : je suis vacciné contre la grippe, il paraît qu’elle tape fort cette année. Et vous ?