Mais lâchez-moi, Madame
La maître-nageur, ce matin, une nouvelle, plus proche de la retraite que du diplôme, n’en avait qu’après moi, ayant eu la bêtise de lui donner mon prénom, elle n’arrêtait pas de me faire des remarques : “Plus vite, allez ! On se bouge, William ! Mais c’est un rebelle, celui-ci !” et comme mon amie s’était plantée dans les horaires, j’étais arrivé une heure trop tôt, j’ai donc dû subir deux heures de piscine au lieu d’une seule.
C’est fou, j’ai beau adorer me rincer l’oeil sur les corps parfaits sculptés par des heures dans le bassin, je n’arrive pas à croire que ça pourrait m’arriver à MOI si je faisais l’effort (et quel effort…) de me donner à fond quatre euh cinq euh six fois par semaine dans l’eau pendant 10 ans. J’arriverais ultra-gaulé pile pour attaquer la soixantaine, comme Madonna que nous avons vu en spectacle la semaine dernière, dans un vacarme assourdissant tant les basses étaient réglées sur + 30000.
J’étais dans un état de stress qui moi-même me dépasse, comme à chaque concert de Madonna.