“Bienvenue dans l’Ayurveda, chez nous on soigne principalement avec de l’eau chaude et beaucoup, beaucoup de sommeil…” m’a glissé Véronique la masseuse, après 90 minutes d’exquises palpations où je m’étais abandonné entre ses mains expertes, accompagnées parfois d’un bol tibétain sous ma plante de pieds. Mon Dieu.
Quelques jours plus tôt, consultation chez une pointure Parisienne de l’Ayuverda qui me reçoit dans son immense pièce presque vide, avec son padawan, me posant mille questions, regardant mes iris, mes ongles et ma langue avant de me parler de mes mauvaises habitudes alimentaires (no shit, Sherlock !) et de cette manie de boire froid qui allait me coûter cher si je persistais. Je souriais intérieurement, écoutant un discours parallèle et parfois contradictoire avec les trois autres soignants vus en consultation les semaines précédentes (naturo, diététicien, généraliste) et me disant que j’étais totalement débile d’aller chercher précision à toutes les horloges du quartier alors que je connaissais très bien l’heure.
Mais l’heure, justement, ne me convient pas. Je suis un jet-lagué permanent.
Véronique me demande, alors que je me déshabille, ce que je fais dans la vie et, sans réfléchir, je lui réponds : “Oh, moi, en ce moment, je fais pleurer les gens…”