Mentir en couple, ce n'est pas joli.

Je viens de finir une magnifique série française, l’Opéra (OCS) sur le milieu de la danse au plus haut niveau et ça m’a fait penser à ces deux garçons avec qui je sortais en même temps, à l’hiver 2016, en mentant aux deux, bien sûr.

Mon travail était situé non loin du Palais Garnier et quand je cherchais une âme solitaire dans le secteur, l’app me proposait souvent des danseurs. Ils étaient tous bâtis sur le même moule : grands, minces, le dos droit, le port altier, souvent beaux, toujours gracieux mais avec des pieds terribles, abîmés par des années de pratique. Bien évidemment des corps sublimes, c’était très impressionnant. Au début, j’avais toujours un peu peur de les rencontrer et je rentrais le ventre pendant le rendez-vous mais j’avais appris qu’ils étaient souvent lassés des corps parfaits à force d’en côtoyer au travail et qu’ils aimaient les rondeurs. Ça tombait bien, je n’étais que courbes !

Je les voyais une ou deux fois, rarement trois. Ils étaient attirants et ils ne le savaient que trop. Par curiosité, je m’étais fait inviter pour deux spectacles et j’avais cru mourir d’ennui. La danse classique, ce n’était vraiment pas mon truc. Je reconnaissais la performance sportive mais je trouvais ça vraiment trop long et trop… Classique. Ça manquait de folie, de hargne, de secousses, de rythme, d’urbanité.

Le premier des danseurs avec qui ce fut un peu sérieux, appelons-le Karl, souffrait de troubles du comportement alimentaire.