Je me suis astreint, pendant mes vacances, à lire un maximum sur du papier et non plus sur un écran. Au-delà de la souffrance pour mon cerveau, clairement en totale addiction avec tout ce qui scintille (je pense que j’utilise mon smartphone, tout comme vous, toute la journée, mais j’ajoute à cela deux à trois heures, voire quatre minimum par jour sur mon iPad, pour y lire la presse et jouer à un jeu débile nommé Mushroom Wars 2), cerveau refusant à Paris de se déconnecter ne serait-ce qu’une heure du web, j’ai eu peur de m’ennuyer avec les deux livres achetés et j’ai immédiatement commandé cinq à six livres numériques en sus sur mon Kindle. Du grand n’importe quoi.
Voilà huit jours que je suis en Italie et je termine à peine la (passionnante) biographie de Karl Lagerfeld par Marie Ottavie, sur du bon vieux papier. À Paris, je n’arrive pas à lire, dans mon appartement, plus de 30 minutes d’affilée. Je suis obligé d’installer un minuteur sur mon smartphone pour être sûr que je ne lâcherai pas le livre avant la demi-heure de rigueur.
Quelle tristesse, moi qui empruntais enfant une dizaine de livres par semaine à la bibliothèque, quand j’étais “jeune”. Romans, bande dessinées, bibliothèque verte, je m’avalais tout ce qui me tombait sous la main, de mon âge ou pas. Je ne me lassais jamais de lire, à plat ventre sur mon lit.
C’est bien fini depuis l’arrivée d’internet et surtout des smartphones. Addiction au web puis addiction aux forums puis addiction aux blogs (une folie, en ce qui me concerne, j’en lisais plus de 200 tous les jours à la grande époque) puis addiction aux réseaux sociaux, le trilogie Insta-Facebook-LinkedIn, ayant viré TikTok sur lequel je pouvais gluer des heures à me maudire mais sans pouvoir m’arrêter…