Nous sommes partis tous les deux nous ressourcer une petite semaine et je me rends compte que je suis devenu comme Caroline et Géraldine : un free-lance stressé de ne jamais avoir assez de travail, qui dit parfois OUI trop vite et qui culpabilise de prendre trois jours pour lui pour SOUF-FLER.
Ce que je n’ai pas fait puisque j’ai bossé en plein milieu des vacances, enchaînant les Zooms, mes cours et les articles à pondre pour des clients. Et les formations à préparer pour d’autres clients. Et les factures à envoyer à la compta d’autres clients encore. Je n’ai plus de patron, j’ai six patrons. Ou sept. Ou huit. Et cela me ravit. Cela va bientôt faire un an que je suis passé à mon compte en tremblant la nuit que c’était une folie douce et que j’allais finir à la rue, nu et tremblant, en proposant aux passants indifférents qu’ils achètent mes allumettes.
Tout c’est bien passé. Et absolument pas comme je l’avais prévu sinon ça ne serait pas marrant. Des clients m’ont trouvé sur LinkedIn, des écoles ont appelé, des gens que j’ai formé m’ont recommandé, j’en passe et des meilleures. J’ai prospecté comme un chien : rien. Mais alors R.I.E.N. J’ai envoyé trente candidatures spontanées, répondu à 3653 alléchantes propositions d’emploi en CDI (pas taper), j’ai offert mon concours à des gens qui cherchaient depuis des mois, j’ai même été regarder du côté de Bruxelles et de Lausanne. Non. Comme depuis des années dans ma vie, on est venu me chercher. Par des concours de circonstances hallucinant, par des biais inimaginables, par des recos de recos de recos à un mec qui cherchait pas de reco.
Et, jusqu’ici, tout va bien.
On a deux gros pain points en vue, tout de même :