Deuxième partie de vie

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On se lève et on se casse

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Beau comme Bowie
août 19, 2022
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Deuxième partie de vie
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On se lève et on se casse
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Hier, le (très jeune) podologue, après avoir vérifié qu’on ne nous écoutait pas, m’a glissé qu’il se barrait à la fin du mois parce qu’il n’en pouvait plus de son remplacement. “Désolé, je ne vais pas tenir deux semaines de plus… J’aurais du écouter mon intuition quand je suis arrivé… Je me suis senti mal-à-l’aise de suite…” Je lui avais demandé frontalement ce qu’il foutait là, à notre premier rdv, et il avait baissé la voix avant de me confirmer son mal-être :

- C’est mon premier boulot…

- Oui. Mais entre le cabinet qui date de 1984, les trucs de vieux à vendre partout, les toilettes "hors-service” et le père de la podo que vous remplacez à l’accueil qui flique tout le monde et nous oblige à acheter un masque à 1 euro, ça fait beaucoup.

Je ne vous ai jamais raconté la fois où j’ai fui un boulot, 35 minutes après être arrivé, après avoir signé un CDI. Épique. On me demande parfois de le raconter au café et je n’ai pas besoin d’en rajouter, l’histoire est édifiante. Et tellement classique. Si les gens se barrent autant, en ce moment, c’est qu’ils n’en peuvent plus d’être traités comme des chiens pour des salaires de misère.

J’avais donc signé un CDI, sorte de Graal pour les gens des années 70 comme moi (et les autres, mais de moins en moins) pour un salaire correct, dans un hôpital situé juste devant le métro. Je m’y voyais pour quelques années. Mais le premier jour… Et le dernier… En arrivant…

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