Fabrice Florent, 44 ans, divorcé, père de deux filles (15 et 13 ans) est devenu créateur de contenus après 15 ans années passées à la tête d’un média féminin nommé madMoizelle (un magazine qui ne veut pas prendre les jeunes femmes pour des idiotes) qu’il a revendu durant le confinement. Fabrice est connu pour sa bienveillance, feu sa perruque et surtout ses podcasts qui cartonnent (un sur le succès, un autre sur l’argent, un autre sur la masculinité et un dernier sur les darons). Et sa vasectomie, aussi. Fabrice m’a ouvert les yeux sur le féminisme il y a quelques années déjà. Merci à lui.
- Comment un petit gars du nord, webmaster dans le prêt-à-porter, s’est retrouvé à la tête d’un média féministe et d’une rédaction web de 15 journalistes ?
Lorsque je travaillais chez PIMKIE, j’étais fasciné par tous ces magazines féminins qui ne respectaient pas leurs lectrices en leur proposant un contenu de deuxième zone, fasciné par cette économie qui tournait très bien, trouvait des annonceurs sans problème et c’est ce qui déclencha des années plus tard la création de Madmoizelle.
Mes amies qui lisaient la presse féminine me confiaient qu’elles se sentaient mal, souvent, devant les articles et leurs injonctions mais l’atavisme était fortement ancré en elle, de mère en fille et il était difficile de s’en détacher. Ça m’avait choqué qu’on puisse intégrer dans son quotidien une pratique qui donne envie de se détester, pratique parfaitement assimilée par des millions de jeunes femmes, à l’exclusion de quelques très rares îlots d’intelligence/bienveillance comme le fut le magazine 20 ans, au début des années 90. Toute cette presse véhiculait des clichés et des injonctions négatives bien des années avant les réseaux sociaux qui depuis ont largement pris le relais : comment bien se maquiller, se coiffer, comment bien jouir, comment bien maigrir avant l’été, etc. La liste des contraintes pour ÊTRE BELLE SELON LES CRITÈRES est sans fin.
Je me suis dit que je détesterais lire ça. Et j’ai cherché, en vain, s’il existait des magazines qui ne prendraient pas leurs lectrices pour des idiotes, mais il n’en existait pas vraiment à l’époque. J’ai donc lancé le média que j’aimerais lire si j’étais une femme. Ou que ma compagne aimerait lire. Ou mes propres filles, un peu plus tard. Un média dit féminin couvre des centres d’intérêts bien plus larges qu’un média dit masculin. Ça a joué aussi. J’ai pensé qu’on n’allait pas s’ennuyer en parlant de cinéma, de littérature jeunesse, de gastronomie, des sujets de société les plus divers… À l’opposé des magazines masculins qui traitent de musculation, de jeux vidéos, d’high-tech, de cul et de pas grand chose d’autre, en caricaturant à peine… Quel ennui, si on y réfléchit deux secondes (…)
- Quels sont les évènements qui ont forgé ta vision actuelle de la vie ?
Des rencontres, principalement. Notamment celle avec Denis, un mec de quinze ans de plus que moi, qui est devenu mon associé et qui est mort tragiquement en 2019. Il m’avait pris sous son aile, à l’époque, chez PIMKIE. Il était DirCom, je n’étais personne, il m’a immédiatement fait confiance. Nous déjeunions tous les midis ensemble. Ce fut un rite de passage vers l’âge adulte. Denis m’a donné la clef de mondes que je ne connaissais ou n’imaginais même pas. L’aventure madMoizelle, c’était avec lui. Il a fait un infarctus massif. Il est mort en quelques minutes. Je me suis retrouvé à poil. Je venais de perdre mon miroir, mon frère, le type à qui je venais parler de tout et de rien, de mes joies comme de mes emmerdes. Et quand tu diriges une boîte, statistiquement, tu connais plus d’emmerdes que de joies. Et puis tu es tout seul. Tout seul. Tu ne peux pas raconter tes états d’âme à tes salariés. Denis était là pour moi, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
- Qu’est-ce que tu as compris quand il est mort ?
La finitude de la vie. C’est si brutal. Denis meurt rapidement, sans jamais avoir souffert de la moindre alerte cardiaque auparavant. Il plaisantait souvent sur son âge, il disait qu’il allait bientôt mourir et je pensais que ça finirait bien par arriver un jour, d’un cancer ou d’une autre longue maladie, ce qui aurait été plus simple à digérer, je pense. Ce jour-là, nous discutions au téléphone, je devais partir pour un déjeuner, j’ai abrégé en lui disant qu’on reprendrait l’échange à mon retour. Et il est mort pendant que je mangeais. Trois appels en absence pendant mon repas. L’homme qui avait toujours été là pour moi, mon pygmalion pendant toute ma vie d’adulte n’était plus.
- C’est toi qui m’as dit un jour : quand on avale la pilule rouge du féminisme, tout retour en arrière est impossible. Nous vivons dans un monde très masculin, j’ai encore pas mal de travail sur moi à faire et je ne suis peut-être pas aussi libre en tant qu’homme que je le croyais. Je suis très formaté pour penser comme un garçon, même si je suis gay, moi qui me croyais bien plus libre. Tu as interviewé des dizaines de garçons sur ces thématiques, d’ailleurs…
Oui, sur la proposition de Mymy car moi je ne voulais surtout pas le faire et encore moins en parler. Pendant très longtemps, j’ai détesté les mecs, j’ai été harcelé pendant mon adolescence, ce fut une période très pénible de ma vie. C’est quand même pas si compliqué de faire en sorte d’être un meilleur être humain, quand on est un homme, pourtant. Ça ne demande pas énormément d’efforts d’ouvrir les yeux, même si le chemin est sinueux ensuite. Mais c’est déjà beaucoup trop demander à certains. Alors que la brèche est là, sous nos yeux, nous sommes dans une période post #metoo fantastique, une opportunité pour nous mais faut faire le job et travailler sur soi. Ça ne va pas tomber tout seul. Je suis arrivé à faire la paix avec les mecs qui sont eux-aussi des victimes du patriarcat, pas autant que les femmes, ça c’est impossible mais des victimes collatérales quand même.
L’autre jour, j’en parlais avec des copains de ma fille, qui ont 15 ans. Une autre génération, un autre vécu. Ils font beaucoup plus attention que ma génération à la manière dont ils traitent autrui, aux mots qu’ils utilisent pour qualifier négativement les autres. Ils ont une conscience accrue du pouvoir des insultes et des ravages occasionnés.
- Hum, je ne sais pas. Une partie d’entre eux, en tout cas. Beaucoup se perdent dans des histoires de cyber-harcèlements, de revenge porn, d’autres sont pollués par des références religieuses qu’ils maîtrisent à peine ou mal, d’autres encore sont persuadés que le porno, c’est la vie…
Oui.
- Parle-moi aussi de ton rapport à la beauté. Tu as perdu tes cheveux très tôt. Cela ne t’a jamais posé problème et pourtant tu as décidé de porter une perruque, il y a deux ans et de raconter l’histoire sur Youtube.
C’était une blague, à la base !
- Certes. Mais ça a changé ton rapport à la séduction, à la beauté donc je présume qu’inconsciemment, blague ou pas, il y avait une volonté d’expérimenter un autre rapport à la beauté et donc à la séduction très réelle induite par des cheveux. J’ai perdu les miens, je veux en parler librement : ça ne regarde que moi mais je trouve que les hommes sont plus beaux avec des cheveux que sans.
Ma femme m’a toujours aimé pour moi, elle m’a connu très jeune et j’ai perdu très vite mes cheveux, ça n’a jamais été un problème pour elle donc ça n’a jamais été un problème pour moi. L’été où j’ai perdu mes cheveux, à 18 ans, j’ai compris que j’allais finir vite comme mon père, sans un poil sur le caillou. Cath, ma femme, a toujours été formidable avec ça. Je ne l’ai jamais vécu comme un traumatisme, c’était constitutif de ma personne. Ça fait toujours marrer les gens que dès que le mois d’octobre arrive je mets un bonnet. Et ben oui, quand on n’a plus de cheveux, on a vite froid à la tête, surtout par derrière. C’est donc parti comme une blague, cette histoire de perruque, une blague en vidéo que je ferais à mes proches, en filmant leurs réactions quand ils me voient pour la première fois avec de vrais cheveux sur la tête. On l’a fait. La vidéo a cartonné et je me suis dit “Bon, ben je garde ces faux cheveux pendant un mois et je les enlève ensuite”. Ils sont collés sur mon crâne, tu peux dormir avec, te doucher avec, te baigner avec, etc. La vraie perruque d’Hollywood, mec, personne ne peut se douter de rien. Les gens me voient avec et… BAM.
Ça me dépasse un peu. D’abord, la réaction des gens est folle quand ils me voient. Ensuite, c’est la première fois de ma vie que je change de tête, que je peux m’amuser un peu comme tout le monde avec mes cheveux : courts, longs, sur le côté, en pétard, en mèche, etc. Je découvre ce que c’est de devoir se coiffer le matin pour aller bosser et de se rater devant le miroir, en étant incapable de refaire comme le mec du salon, un vrai coiffeur, lui.
Je cache parfois ma perruque sous un bonnet pour ne pas me prendre la tête. Je change plusieurs fois de perruque et de style, d’ailleurs, une fois tous les mois, c’est un abonnement, je teste des trucs et des coupes. C’est quand même un truc de dingue de pouvoir changer de tête comme on veut. La chance. Et enfin, surtout, ça me renvoie une image complètement dingue que j’avais oublié, je ne me souvenais plus à quel point j’étais beau avec des cheveux. Des nanas se retournent sur moi, me dévisagent, ça ne m’est jamais arrivé. Une copine d’une copine qui dit qu’elle a envie de me pécho, avec des cheveux, ce qui l’inquiète un peu car elle n’avait jamais prêté attention à moi avant. Ce genre d’histoires, quoi. Je me trouve beau, je me prends en photo comme jamais je ne me suis pris en photo avant. Et je tourne une vidéo bilan où j’explique que je me suis fait prendre à mon propre piège. Ce que je prenais pour une blague au départ, juste des cheveux collés sur mon crâne lisse m’a retourné la tête à un point que je n’aurais jamais imaginé. Et l’image que j’avais de moi. Et la confiance que je croyais avoir en moi. Etc. Etc.
Avec cette histoire, je comprends pourquoi cette solution existe et pourquoi des mecs désespérés vont se faire coller des cheveux ou greffer des cheveux, comme Laurent Baffie récemment. Ce qui était un problème très souvent féminin, avant, devient un problème universel : les mecs aussi parlent de leur rapport à la beauté, à la séduction, au vieillissement et à quel point ça peut être dramatique pour eux de ne pas être au standard qu’ils imaginent dans leur tête. Perdre ses cheveux peut complexer à mort certaines personnes qui s’interdisent ensuite toute vie sexuelle, amoureuse ou sociale. Comme avec tant d’autres complexes. Ça m’ouvre les yeux sur tout un pan de la souffrance liée au corps, à la chirurgie esthétique, je comprends en quelques jours mille situations qui m’étaient étrangères avant. Et on n’apprend pas aux garçons de ma génération à prendre soin d’eux. C’est un truc de filles, tu vois. N’importe quoi. Et je ne prenais pas soin de moi. Ni de ma peau, ni de mon physique, ni de mes fringues, rien. Basique, simple, neutre. Invisible.
Du coup, j’ai gardé cette perruque quatre mois, jusqu’au premier confinement. Et là, ce fut le drame pour plein de clients qui ne pouvaient plus venir chercher leur perruque. Les employées du salon faisaient la psy au téléphone pour les hommes qui ne pouvaient plus sortir de chez eux sans perruque pendant des semaines. Certains ne peuvent pas sortir dans la rue sans perruque, c’est comme ça. Moi, je m’en foutais. La colle partait petit à petit, ça ne tenait plus très bien alors je l’ai enlevée, comme ça, un matin, parce que ça commençait à me gonfler.
Donc j’ai retrouvé ma tête d’avant, ma tête des vingt années précédentes, avec les cheveux un peu plus longs sur les tempes et j’ai dû me regarder comme je ne m’étais jamais regardé. Je ressemblais vraiment à mon père dans sa jeunesse, à Michel Blanc dans les Bronzés. Ça m’a retourné la tête et c’était fou parce que je sortais avec une fille qui était amoureuse de moi et qui se foutait de toutes ces histoires de faux cheveux… Elle s’en foutait d’une force… Elle m’aimait pour moi. Je me suis rasé la tête et voilà, c’était fini. La perruque avait fait son travail. J’en ai remis une nouvelle pendant l’été, j’ai pris plein de photos mais ça ne me faisait plus le même effet. J’étais beau mais je n’étais pas moi. J’étais déguisé. Je ne voulais plus de ce truc. Je n’en avais plus besoin, en fait.
- J’aimerais parler d’une autre expérience que tu as partagée sur Internet. Ta vasectomie, que tu as longuement expliquée et qui est l’article le plus lu sur ton site ou la vidéo la plus vue, je ne sais plus. Donc, tu ne peux plus avoir d’enfants, à jamais. Et là, de nouveau, tu refais une vidéo dessus, donc. Dans quel but ?
Toujours le même, la transmission. Je vis des expériences qui me font bouger à l’intérieur et je suis persuadé que si je les raconte, ça va faire bouger d’autres hommes (ou d’autres femmes) qui attendaient peut-être la bonne info, le bon témoignage pour réussir à avancer.
- Mais pourquoi tu as fait ça, enfin ?
Je ne veux plus d’enfants.
- Ben il y a quand même plein de méthodes pour ne plus avoir d’enfants, non ? Des trucs moins radicaux ?
Oui. Mais c’était un pacte avec moi-même. C’était la première partie d’un acte politique définitif : c’est fini, it’s over, kaput. J’ai découvert ce qu’était la charge (mentale) contraceptive, aussi. Les femmes ne sont pas obligées, une fois de plus, de tout porter sur leurs épaules. En tant qu’homme, nous avons moins d’outils à notre disposition même s’il existe quelques méthodes peu connues du grand public. J’ai opté pour une vasectomie. Ça dure quinze minutes, c’est indolore, ça n’a aucun impact sur la sexualité ou l’érection et ça offre le choix à ta partenaire de choisir une contraception ou pas.
Pilule, stérilet, anneau, patch ou implant contraceptif… La charge mentale de la contraception revient aujourd’hui principalement aux femmes.
Les rendez-vous médicaux réguliers pour le suivi ou le renouvèlement de la prescription, les prises de sang à effectuer et les effets secondaires éventuels (prise de poids, acné, saignements intempestifs,…) leur incombent en totalité. Sans compter le coût des traitements, pas toujours remboursés, et la nécessité d’avoir perpétuellement les yeux rivés sur sa montre ou son calendrier pour respecter les heures de prise de pilule ou les jours de retrait de l’anneau.
Marie Claire
- J’ai appris sur le tard que la pilule pouvait avoir des effets dramatiques sur le corps. Que ce n’était pas anodin du tout de prendre un contraceptif pendant 30 ans quand on est une femme. Ça m’a un peu calmé quand j’ai vu une amie d’amie souffrir d’un méningiome lié à sa pilule (renseignements et aide : Association AMAEVA). Mais pour en revenir à toi, je crois que ça me dérange un peu, inconsciemment, ton acte radical, parce que je le prends comme une attaque à la/ma masculinité. C’est nul cette réflexion que je me fais, au passage.
Non, c’est intéressant. Et tu n’es pas le premier gars qui me dit ça. Mais tu sais que ça ne change strictement rien à la vie sexuelle en dehors du fait qu’on peut être en couple monogame, faire ce choix ensemble et, après un test, on peut faire l’amour sans la moindre protection des deux côtés sans aucun risque d’enfant. C’est très appréciable pour tout le monde.
- Pour conclure, j’aimerais que tu me parles de tes deux filles ados, qu’on voit souvent sur tes réseaux (Instagram) et avec qui tu as l’air d'avoir une très belle relation. Tu n’es pas inquiet de les voir grandir dans ce monde de malades ?
Je n’ai pas le choix. Elles sont là, maintenant. Je n’ai pas d’autre choix que l’optimisme et que de leur transmettre parce que ce sont elles et la génération après elles qui vont hériter du monde qui se finit avec nous et dont nous avons bien profité. Je regarde devant. Je les aime de tout mon coeur et je suis désolé pour elles, pour cette vie. Quand je les vois avec leurs masques dans le métro, mon coeur se serre. Après, ce que je trouve génial, dans le fait d’éduquer deux jeunes femmes modernes, c’est de les équiper pleinement pour s’épanouir dans ce monde : la confiance en elle, la capacité d’ouvrir sa gueule, la capacité de se défendre (même physiquement). Je leur donne toute la force que je peux.
Ce qui est - je pense - plus simple en tant que parent que de devoir expliquer à un petit mec qu’il faut retirer des morceaux de ses habits de lumière toxiques, bien masculin, bien dominant. Et la pression est forte pour ne pas les enlever. La société ne veut pas lâcher son emprise sur les mecs comme ça… Un garçon avec des émotions, sensible et empathique, considérant les femmes comme des partenaires ? Il va se faire traiter dans la cour de récré par les autres petits mecs. Ça m’a l’air bien plus compliqué, comme éducation à gérer. Quand je vois mes filles, au collège, rectifier toutes les blagues sexistes autour d’elles : total respect. Et tant mieux. Que ça dure et que ça fasse tâche.
Podcasts de Fabrice :
Histoires de Daron : Jean-Luc Lemoine, Alexandre Lacroix, Norman…
Histoires de Succès : avec Alain Damasio, Riad Sattouf, Vincent Delerm…
Histoires d’Argent : “Je gagnais 25 000 euros par mois… j’en gagne 2500…”
Santé mentale, physique, bien-être. Je reçois beaucoup de mails me demandant qui aller voir, qui consulter, qui je recommande, etc.
Mon expert-comptable : la fée Florence Core-Vallet et son cabinet Filea.
Ma naturopathe, sur Paris : Stéphanie Spira, humaine, rayonnante, épatante.
Mon acupunctrice historique, sur Paris : Carole Baudrier, depuis 20 ans, déjà
Ma coach pro, sur Paris : Florence Auvray-Loney, une référence.
Se faire masser, sur Paris : Tudor et ses mains magiques…
S’offrir un tirage de vie (par téléphone) : Claudine Collit et ses fameux tirages Animaux, étonnante.
Mon (clair)voyant : Eric Perrot (pas vu depuis 2015 mais épatant quand on en a besoin)
Prendre soin de sa peau de manière 100% naturelle : Julien Kaibeck
Voilà qui répond, je l’espère à toutes vos questions. William
Pourquoi cette newsletter ? Qui suis-je ?
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“By contrast, surely few readers of this newsletter need me to clarify that it isn’t written by someone who’s Sorted His Life Out Completely and is now magnanimously offering to guide others toward a similarly flawless existence. If anything, it’s the opposite. “You teach best what you most need to learn,” as the author Richard Bach famously put it. You’re drawn to the subjects you struggle with because you struggle with them – because the stakes feel high to you, so you’re motivated to try to puzzle out some solutions.
Super interview, bravo. C'est rare je trouve de parvenir à aller aussi loin avec spontanéité et tout en restant intéressant.