Je dors mieux, enfin
Depuis quelques semaines, j’utilise le CBD pour mieux dormir. Les résultats sont étonnants. J’ai des nuits plus longues, je m’endors plus rapidement et surtout je fais des rêves assez dingues dont je me souviens avec précision le matin. Cette nuit, je devais jouer du piano pour un concert de Johnny Halliday mais les touches étaient trop petites pour mes doigts et surtout la scène en bois trop large, je n’arrivais pas à m’envoler avec mon piano d’un bout à l’autre.
Oui, je sais.
J’ai opté pour une vapoteuse et je tire 4 tafs max dessus, deux heures avant de dormir. J’ai mis quelques temps avant de trouver “ma” dose car - bien évidemment - quand je l’avais reçue, j’avais tiré dessus comme un fou le premier soir. Je m’étais réveillé défoncé le lendemain matin. Et l’effet avait mis du temps à disparaître. Je suis hypersensible : un verre de vin me rend ivre, un peu de CBD me détend énormément. Je n’ose même pas imaginer ce que je deviendrais si je prenais une drogue dure. Probablement que je ne reviendrais jamais de ce côté pour en parler. Mon cerveau fondrait. J’imagine.
J’ai donc commencé à donner mes cours à Sciences Po il y a trois semaines. J’enseigne deux modules différents : la résilience par l’écriture et le pouvoir des histoires orales. Mes étudiants viennent du monde entier, j’enseigne en anglais et je suis lessivé après quatre heures à parler dans une langue étrangère.
C’est une double difficulté pour moi, qui adore faire cours, que de vouloir continuer à parler aussi vite qu’en français tout en cherchant les mots justes pour transmettre les nuances que j’estime importantes. Mots que je ne trouve pas toujours, bien évidemment ou sur lesquels je bute étrangement, n’arrivant pas à prononcer “Schedule” ou ne me souvenant plus de la traduction du mot Horloge. Terriblement frustrant parfois lorsque j’aborde une notion complexe. Un vrai exercice de pensée pour contourner le mot de vocabulaire manquant, trouver une analogie avec d’autres plus simples que je connais, tout en continuant à réfléchir, peser mon propos et rester dans ma ligne édito.
Bien évidemment, les étudiants sont attentifs, polis et studieux. Ils s’expriment avec une maturité que je n’avais pas à leur âge et leurs réactions enthousiastes, vives, malines, me ravissent. Cela me procure un regain d’énergie non négligeable pour le cours de 8 heures du matin.
Je ne crois pas au hasard. J’ai, depuis des années, noté sur mon Google Maps, un endroit perdu au fin fond de la Lituanie que je rêve de visiter. La colline des croix.
L’un de mes étudiants est Lituanien. Il a été ravi que je connaisse virtuellement le lieu et que je souhaite m’y rendre. Je vais pouvoir lui poser toutes les questions bêtes servant à préparer mon voyage (“Où achète-t’on les billets de train en Lituanie ?” Non, la réponse n’est pas forcément évidente. Pensez au bordel épique en France pour réserver un voyage sur Oui.machin, Ouigotruc, BlablaOui ou tGVInoui… Et le scandale autour de la nouvelle version censée simplifier l’achat. LOL).
J’ai toujours fonctionné ainsi. Un des mes anciens boss était Serbe. Je rêvais de découvrir le pays depuis les accords de Dayton, ne cherchez pas à comprendre, une obsession du moment, j’avais avalé tout ce que je pouvais trouver sur le conflit et sa résolution. Je me sentais particulièrement attiré par la Serbie, allant jusqu’à lire du Ivo Andritch (Prix Nobel de littérature en 1961) dont je vous recommande “Signes au bord du chemin”.

”C'est, en quelque sorte, une poussière d'épigrammes née dans le sillage des grandes épopées comme le Pont sur la Drina, la chronique de Travnik ou la Cour maudite. Peu marquées par la vie affective et les mouvements intimes du grand écrivain, toujours orientées vers l'universel et le métaphysique, ces centaines de notes revêtent tout à tour les formes du récit de voyage, de la confession, de l'essai, voire de la nouvelle, introduisant le lecteur dans l'atelier secret de l'écrivain.
Longs ou brefs, élaborés ou lapidaires, sarcastiques ou graves, les Signes au bord du chemin nous évoquent à chaque fois la réalité sombre de la condition humaine. Mais, le remède venant avec le mal, Ivo Andritch, disciple d'Epictète, de Pascal et de Kierkegaard, nous offre en contrepartie l'expérience d'une pensée toujours aiguë, prenant son appui sur la moindre aspérité du chemin pour s'envoler vers des visions imprévues et souvent paradoxales”
J’étais donc parti pour quinze jours en Serbie, seul, à l’été 2016, après avoir loué une voiture à l’aéroport de Belgrade. Un autotrip dans un pays où peu de touristes se rendent qui m’avait rempli de joie, de sérénité et d’une nostalgie aussi puissante qu'incompréhensible, lorsque je m’étais arrêté non loin de la frontière Hongroise, trouvant mon havre de paix dans la petite ville de Subotica (Суботица) et décidant que je n’en bougerais plus jusqu’au dernier jour. Le voyage avait pourtant mal commencé, j’avais manqué me faire embastiller par la police à Belgrade (une longue histoire due autant à mon imprudence qu’à ma libido) mais il se termina dans une enivrante saudade dont je savourais les effets à la table d’un café donnant sur une fontaine de Subotica, prenant des notes et ne pensant à rien. J’étais chez moi. On aurait dit le Sud. Le temps dure longtemps et la vie sûrement plus d'un million d'année. Et toujours en été.
Je vais voyager cet été. Je rêve de découvrir Detroit et Chicago. Si j’écoutais mon intuition, je devrais plutôt aller dans les pays Baltes avant que l’enfer ne s’y déchaîne mais j’ai envie de mettre 8h d’avion entre la France et moi. Le “convoi de la liberté”, la petite musique bleuBLANCBLANCBLANCrouge et la médiocrité hallucinante des médias comme des dirigeants me donne envie d’aller voir ailleurs si j’y suis. On raconte que Chicago comble les fans d’architecture et que les rives du lac sont accessibles à vélo (électrique, bien sûr). On dit que Detroit mérite qu’on y revienne, en tremblant un peu, peut-être. On murmure que Minneapolis vaut le détour et que Prince ne s’y était pas installé pour rien. Vous en pensez quoi ?
Je vous embrasse.
W
Santé mentale, physique, bien-être. Je reçois beaucoup de mails me demandant qui aller voir, qui consulter, qui je recommande, etc.
Mon expert-comptable : la fée Florence Core-Vallet et son cabinet Filea.
Ma naturopathe, sur Paris : Stéphanie Spira, humaine, rayonnante, épatante.
Mon acupunctrice historique, sur Paris : Carole Baudrier, depuis 20 ans, déjà
Ma coach pro, sur Paris : Florence Auvray-Loney, une référence.
Se faire masser, sur Paris : Tudor et ses mains magiques…
S’offrir un tirage de vie (par téléphone) : Claudine Collit et ses fameux tirages Animaux, étonnante.
Mon (clair)voyant : Eric Perrot (pas vu depuis 2015 mais épatant quand on en a besoin)
Prendre soin de sa peau de manière 100% naturelle : Julien Kaibeck
Voilà qui répond, je l’espère à toutes vos questions.
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