La petite semaine du vendredi
Les bruits de bottes et puis les obus. Les files de voitures fuyant une capitale. Les chaînes d’infos en continu alignant des images plus effrayantes les unes que les autres. Les troupes Russes qui se battent pour envahir la centrale de Chernobyl. Après deux ans de pandémie, voilà vraiment de quoi me remonter le moral. Je ne vais pas m’étendre, vous devez êtes tous autant que moi dans la même stupéfaction.
Je suis sous l’eau depuis cinq semaines : j’enchaîne des cours devant mes étudiants (+ travail de préparation + correction des copies) et un job passionnant sur un projet artistique & citoyen d’une amplitude telle que mon cerveau mouline H24 pour emmagasiner les infos, les idées, les questions et tâcher d’organiser le tout pour accompagner l’accouchement.
J’ai, dans le même temps, rendu le manuscrit de mon dixième livre qui paraîtra à la rentrée de septembre. On me demande comment je fais pour y arriver. C’est pourtant simple : je n’ai pas d’enfant, je vis seul et je me lève à 5h30 tous les jours pour me coucher à 22h20 tous les soirs avec, au milieu, des heures de travail optimisées par tranches de 120 minutes. Une organisation militaire. Je divise mon temps pour l’optimiser : une dose de boulot, une dose de beauté (musée, lecture, forêt), une autre dose de boulot, une dose de sport (vélo), une dose de boulot, une dose de méditation ou de sieste, etc. Je fonctionne comme un tableau Excel. Mes journées sont de petits carrés de couleurs dans ma tête.
Je regarde quelques séries, bien évidemment.
Le “pas trop mal mais pas totalement réussi non plus” The Gilded Age, par le créateur de Downton Abbey, qui reprend le concept haute société/domestiques/c’était mieux avant/vieille acariâtre mais drôle /jeunes cherchant l’amour/ gentille femme de chambre/ méchante cuisinière pour en tirer une jolie sauce un peu cucul la praloche mais par moments bien plus sombre que son pendant anglais. Par moments. Ça se laisse regarder sans déplaisir mais ce n’est pas franchement réussi non plus. Les personnages sont tous involontairement déplaisants, c’est difficile de s’attacher à l’un d’entre d’eux, contrairement à Succession qui propose une bien belle galerie de freaks haïssables dont je me lasse un peu après deux saisons parfaites et une troisième qui n’a pas su se renouveler…
Miracle, Ozark (Netflix) se conclut sur sa quatrième et vraiment dernière saison en un feu d’artifice. Il ne reste que 5 épisodes (disponibles fin avril) pour accompagner Marty vers un dénouement que j’imagine très sanglant. Qui va rester en vie ? Pas grand monde, je suppose. Ozark fut ma série du premier confinement (qu’est-ce qu’on était bien quand même, avec le recul, enfermés chez nous, à applaudir les soignants le soir et à laver les mandarines à la javel en revenant du supermarché !) : c’est une des meilleures séries de tous les temps qui s’achève bientôt. Elle ne m’aura jamais déçu.
J’ai repris Starstruck (saison 2) là où je l’avais laissée mais la magie semble s’être évaporée de mon côté. La série n’y peut rien. Un peu comme After Life de Ricky Gervais : quand une première saison est parfaite, nous sommes tentés d’y revenir mais le plaisir de la découverte n’est plus le même. Starstruck fonctionne comme une comédie romantique et nous n’avons jamais vu la suite de Coup de foudre à Notting Hill ou Love Actually pour une bonne raison. Ça ne marche pas comme ça. Ces comédies doivent finir sur un happy end frustrant. Notre imagination prend le relais. Voir tomber un couple dans la routine amoureuse n’offre aucun intérêt. Enfin, ce n’est que mon avis.
Euphoria (OCS) m’agace à trop se regarder le nombril. Trop montrer de drogue, de sexe, de violence. Son créateur se regarde écrire, il en devient complaisant. Certains épisodes se repaissent d’une noirceur provocante offrant à Zendaya des scènes hallucinantes. Cette jeune femme sait tout jouer. Mais d’autres épisodes me mettent mal à l’aise et semblent plus parler des turpitudes de l’auteur que de celles des personnages à l’écran. Quelque chose ne tourne pas rond chez ce monsieur.
Inventing Anna (Netflix) m’amuse : cette histoire réelle d’arnaqueuse dans le milieu de l’art à New York est fort bien troussée et tombe pile-poil après le visionnage de l’Arnaqueur de Tinder (Netflix), haletant documentaire sur un immense salaud qui s’en sort plutôt bien à la fin. Est-ce que ce monde est fou ?
J’ai commencé Pam & Tommy (Disney) qui me répugne à tous les niveaux. Est-ce que j’ai vraiment envie de passer 8 heures sur l’histoire de la sex-tape de Pamela Anderson, de nouveau exploitée sur cette histoire par des porcs qui vont encore se faire de l’argent sur son dos ? Je pense que non. J’ai regardé par curiosité : il était difficile de rater la campagne de publicité dans le métro.
Je vais entamer un nouveau cycle dans ma newsletter autour de la résilience par l’écriture, le cours que je donne à Sciences Po. Quel est votre rapport à l’écriture ?Comment écrire pour se sentir mieux ? Quoi écrire ? Comment écrire de manière efficace ? Exercices pour augmenter sa créativité, etc. Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous abonner à un tarif préférentiel ci-dessous, ces articles seront tous réservés aux abonnés :
Bonne journée. Bon courage. Et si vous doutez ce matin, souvenez-vous : J - 33 avant l’heure d’été !
Je vous embrasse. William
Santé mentale, physique, bien-être. Je reçois beaucoup de mails me demandant qui aller voir, qui consulter, qui je recommande, etc.
Mon expert-comptable : la fée Florence Core-Vallet et son cabinet Filea.
Ma naturopathe, sur Paris : Stéphanie Spira, humaine, rayonnante, épatante.
Mon acupunctrice historique, sur Paris : Carole Baudrier, depuis 20 ans, déjà
Ma coach pro, sur Paris : Florence Auvray-Loney, une référence.
Se faire masser, sur Paris : Tudor et ses mains magiques…
S’offrir un tirage de vie (par téléphone) : Claudine Collit et ses fameux tirages Animaux, étonnante.
Mon (clair)voyant : Eric Perrot (pas vu depuis 2015 mais épatant quand on en a besoin)
Prendre soin de sa peau de manière 100% naturelle : Julien Kaibeck
Voilà qui répond, je l’espère à toutes vos questions.
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“By contrast, surely few readers of this newsletter need me to clarify that it isn’t written by someone who’s Sorted His Life Out Completely and is now magnanimously offering to guide others toward a similarly flawless existence. If anything, it’s the opposite. “You teach best what you most need to learn,” as the author Richard Bach famously put it. You’re drawn to the subjects you struggle with because you struggle with them – because the stakes feel high to you, so you’re motivated to try to puzzle out some solutions.